Bertrand Tavernier, né le à Lyon et mort le à Sainte-Maxime, est un réalisateur, scénariste, producteur et écrivain français. De 1982 (année de sa création) à sa mort, il a également été président de l'Institut Lumière.
Fils de l'écrivain et résistant lyonnais René Tavernier, il fut d'abord assistant-réalisateur, attaché de presse (notamment pour Stanley Kubrick) et critique avant de passer à la mise en scène avec L'Horloger de Saint-Paul, son premier succès critique, à l'origine d'une longue collaboration avec l'acteur Philippe Noiret (Que la fête commence, Le Juge et l'Assassin, Coup de torchon, La Vie et rien d'autre, La Fille de d'Artagnan).
Éclectique, il a abordé plusieurs genres cinématographiques, de la comédie dramatique (Un dimanche à la campagne, Daddy nostalgie) au film de guerre (Capitaine Conan) en passant par le film historique (Laissez-passer, La Princesse de Montpensier) ou le polar (L.627, L'Appât). Plusieurs de ses films ont été récompensés, en France et à l'étranger (dont Autour de minuit qui remporta un Oscar et fut nommé aux Golden Globes).
Il est le père du réalisateur et comédien Nils Tavernier et de la romancière Tiffany Tavernier.
Biographie
Enfance et débuts
Le père de Bertrand Tavernier, René Tavernier, écrivain et fondateur de la revue Confluences, publia sous l'Occupation de grandes plumes comme Paul Éluard et Louis Aragon ; ce dernier vécut pendant la Seconde Guerre mondiale avec son épouse Elsa Triolet au premier étage du domicile des Tavernier. Selon Bertrand Tavernier, c'est pour sa mère, Geneviève Dumond (1918-2002), que fut écrit l'un des plus beaux poèmes d'Aragon, Il n'y a pas d'amour heureux. Plus tard, en 1965, en tant qu'attaché de presse pour Jean-Luc Godard, il invita Aragon à voir Pierrot le fou dont le poète fit l'éloge à travers un article devenu fameux, « Qu'est ce que l'art, Jean-Luc Godard » dans les Lettres françaises.
Ses parents quittent Lyon pour Paris en 1950 car René Tavernier est un mauvais gestionnaire et sa revue Confluences ne marche plus. Ils envoient leur jeune fils trois ans en pension à l'école Saint-Martin-de-France dirigée par la congrégation des Oratoriens où il fait l'expérience du sadisme et de l'humiliation. Il découvre le cinéma dans un séjour au sanatorium pour soigner sa tuberculose, le premier film qui le marque est Dernier Atout. Après avoir réussi son baccalauréat à la seconde tentative, il entame des études de droit à la Sorbonne où il fonde avec des amis l'Étrave, revue d'étudiants sur le cinéma. Passionné de cinéma depuis l'âge de douze ans, il a notamment fréquenté la cinémathèque, fondé avec Yves Martin et Bernard Martinand en 1961 un ciné-club, le Nickel Odéon, pour promouvoir le cinéma de genre hollywoodien (westerns, films noirs, comédies musicales). Il commence à gagner sa vie en faisant des piges pour Télérama puis devient critique à Cinéma,.
Il fait ses débuts dans le cinéma comme assistant de Jean-Pierre Melville (Léon Morin, prêtre), expérience qu'il évoque dans le documentaire Sous le nom de Melville réalisé par Olivier Bohler.
Il est également attaché de presse à plein temps entre 1964 et 1974, notamment pour Stanley Kubrick sur 2001 : l’Odyssée de l’espace (1968), Orange mécanique (1971) et Barry Lyndon (1975). Il a raconté lui avoir envoyé ce télégramme de démission, : « En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais dans le travail, vous êtes un crétin » (As a director, a creator, you are a genius, but in the work, you are an imbecile).
Critique de cinéma, chroniqueur et cinéphile
Comme critique cinématographique, Bertrand Tavernier collabore dans les années 1960 à plusieurs revues : Les Cahiers du cinéma, Cinéma, Positif, Présence du cinéma, Fiction, etc. Pendant ces années-là, il est l'un des premiers à interviewer des réalisateurs étrangers et analyser thématiquement leurs filmographies. Outre les metteurs en scène connus, tels John Ford, Raoul Walsh ou John Huston, il a contribué à faire connaître en France Delmer Daves, André de Toth ou Budd Boetticher (dont il programmait les films avec son ciné-club, le « Nickel Odéon ») et participa, entre autres avec Martin Scorsese, à la redécouverte de l’œuvre de Michael Powell.
Cinéphile passionné, il écrit plusieurs ouvrages importants sur le cinéma américain notamment, 30 ans de cinéma américain et 50 ans de cinéma américain, écrits en collaboration avec Jean-Pierre Coursodon, deux ouvrages considérés comme des références. Il donne également de nombreuses conférences et participe régulièrement à des bonus DVD.
Le , il publie grâce à la SACD (société des auteurs et compositeurs dramatiques) et son directeur général Pascal Rogard, sa première chronique sur son blog appelé « dvdblog ». Ces chroniques lui permettent de mettre en avant les films de patrimoine qu'il aime, sortis en DVD ou Blu-ray, ainsi qu'à l'occasion ses coups de cœurs littéraires et musicaux. Il répond et échange par ailleurs dans les commentaires avec de multiples cinéphiles passionnés comme lui constituant ainsi une source unique de discussions et débats sur le cinéma et la cinéphilie. Il tiendra ces chroniques jusqu'à son décès : une dernière chronique posthume qu'il avait lui-même préparée sera d'ailleurs publiée et introduite d'un hommage de la SACD le .
En tant que chroniqueur, il participe, en 2006, à la dernière saison de l'émission de radio hebdomadaire Cinéfilms sur France Inter,.
En , il accepte d'être parrain de l'émission Printemps du polar diffusée sur Arte. Il s'agit d'un cycle de 12 célèbres polars dont il fait la présentation de six d'entre eux : Serpico, Chinatown, Quai des Orfèvres, Classe tous risques, Pour toi j'ai tué et son propre film L.627.
En hommage au cinéma français, plus particulièrement celui d'avant-guerre, il réalise en 2016 un documentaire, Voyage à travers le cinéma français, qui donnera lieu à une série d'une durée totale de plus de 12 heures en 2017. Ce documentaire lui permet de faire redécouvrir des œuvres, des réalisateurs ainsi que des acteurs quelque peu tombés dans l'oubli. À titre d'exemple, on peut citer le film Mollenard de Robert Siodmak avec comme acteur principal Harry Baur.
Réalisateur et producteur
« Je crois qu'il y a deux types de cinéastes : les grands, qui acceptent les idées des autres, et les pas bons, qui les refusent. »
Il sort son premier long-métrage en 1974, L'Horloger de Saint-Paul, d'après le roman L'Horloger d'Everton de Georges Simenon paru en 1954. Pour l'écriture du scénario, il s'associe à Jean Aurenche et Pierre Bost. Ce premier essaie est un succès, le film dépasse le million d'entrées et reçoit le Prix spécial du jury durant la Berlinale 1974 ainsi que le prix Prix Louis-Delluc. Le film marque également la première collaboration avec l'acteur Philippe Noiret, ce dernier tournera en tout dans huit films du cinéaste espacés sur 20 ans. Si l'action du roman se déroule aux États-Unis, Tavernier décide de délocaliser son intrigue dans sa ville natale, trouvant que « Lyon est une belle ville, et qu'on ne l'a pas souvent montrée au cinéma », comme il le déclare à la sortie du film et qu'il ne cessera de prouver durant toute sa carrière de réalisateur.
En 2013, il sort son dernier long-métrage de fiction, à savoir Quai d'Orsay, d'après la bande dessinée de Christophe Blain et Abel Lanzac. Le film est un succès critique en France ainsi qu'à l'international,.
En 2016, il sort le documentaire Voyage à travers le cinéma français de plus de 3h10, dans lequel il revient sur le cinéma français. Pour Télérama, il revient sur la nécessité de montrer ce genre de documentaire : « Aujourd'hui, tout se passe comme si on avait peur ou honte de parler de ce qu'on a fait de bien. C'est vrai en littérature, et probablement dans tous les arts. Mais c'est encore plus net au cinéma, qui passe pour ringard aux yeux des jeunes. Alors qu'il leur suffirait de voir quelques minutes de Toni, avec tous les étrangers qui arrivent à la frontière, pour les convaincre de son actualité. Seulement, voilà : cela fait longtemps que tout le monde a renoncé à transmettre, à informer. Surtout à la télé : le service public a totalement lâché le cinéma. C'est lamentable. Je voulais aussi rappeler à mes confrères, et aux spectateurs, que les neuf dixièmes des cinéastes dont je parle se sont battus contre la bêtise de la censure. Si je fais des films, si Olivier Assayas fait des films, si Arnaud Desplechin fait des films, librement, c'est parce qu'avec son foutu caractère et, hélas, plus tard, son penchant pour l'extrême droite, Claude Autant-Lara a menacé de procès le producteur du Diable au corps (1947) et a gagné le droit au montage final, dont nous profitons tous. Enfin et surtout, je fais mienne la formule de Victor Hugo : « Il y a, dans l'admiration, quelque chose de réconfortant. » J'adore admirer… ». Dans la même veine, il conçoit la série documentaire Voyages à travers le cinéma français, composée de huit épisodes de 52 minutes qui sont diffusés sur la chaine France 5.
Producteur (sa société se nomme Little Bear production), il exerce aussi des activités associatives (président de l'Institut Lumière, à Lyon).
Contre la coupure publicitaire
En , Bertrand Tavernier prend la tête d'un mouvement de contestation composé de réalisateurs. Afin de protester contre le « saucissonnage des films » par la publicité sur La Cinq, il renvoie sa médaille de chevalier des Arts et Lettres.
À la suite des élections législatives de mars 1986, la droite revient au pouvoir. La Cinq est autorisée à continuer à émettre mais doit immédiatement cesser de diffuser des films de cinéma. Dès le dimanche , un téléfilm remplace le film prévu et les films programmés ultérieurement voient leur case réattribuée à des séries ou téléfilms. Pour pallier ce manque de longs-métrages, la chaîne achète des mini-séries de prestige . En décembre de la même année, La Cinq est autorisée, de nouveau, à diffuser des films de cinéma.
En 1992, il dit avoir été blacklisté par La Cinq et TF1 :
« Au départ La Cinq est tellement mal née (...) Elle a été conçue dans des conditions imbéciles, et vous payez les conditions de sa naissance (...) J'ai été interdit sur La Cinq. J'ai eu aucun de mes films produits, parce que je m'étais battu contre les coupes publicitaires (...) Donc je m'en fous de la chaîne. Puisque les gens m'ont carrément dit, comme sur la Une et sur La Cinq, étant donné que vous vous êtes battus contre la coupure publicitaire (...) Y'a même pas à envoyer les scénarios. »
— Bertrand Tavernier dans Les coulisses de La Cinq le ,
Procès de Jean-Claude Brisseau
Auditionné lors du procès de Jean-Claude Brisseau pour harcèlement sexuel, Bertrand Tavernier met en cause les essais organisés par ce dernier avec des comédiennes pour préparer son film Choses secrètes. L'actrice Noémie Kocher, plaignante, se confie auprès de lui et indique avoir « trouvé une épaule très réconfortante »,.
Vie privée
Bertrand Tavernier partageait sa vie avec Sarah Tavernier, épousée en 2005. Il est le père de Nils Tavernier, également réalisateur, mais aussi comédien, et de la romancière Tiffany Tavernier, tous deux issus de son union avec Colo Tavernier. Il a connu au lycée Henri-IV à Paris Volker Schlöndorff, devenu depuis parrain de son fils.
Mort
Depuis son enfance, Bertrand Tavernier est un hôte assidu de Sainte-Maxime (Var), résidant dans la villa familiale, où il meurt le à l'âge de 79 ans d'une pancréatite dont il est atteint depuis quelques années. Ses obsèques ont lieu le dans l'intimité familiale, suivies de la crémation puis de l'inhumation dans le cimetière de la même ville.
Hommages
En 1998, la toute nouvelle salle du cinéma municipal du Buisson-de-Cadouin Louis Delluc (né à Cadouin) est baptisée en son nom et en sa présence.
En , il est choisi pour présider la deuxième cérémonie des Magritte du cinéma, qui récompense le cinéma belge.
Le , il est invité pour une journée spéciale sur France Musique.
En , il est le parrain des 50 ans des cinémas Studio à Tours, le plus grand complexe de cinémas indépendants « art et essai » de France.
Il est représenté sur la Fresque des Lyonnais située à Lyon.
Filmographie
Il se démarque des réalisateurs de sa génération par la volonté de redonner une place primordiale à une narration passée à la trappe à la fin des années 1950. Il redonne ainsi leur chance à de grands scénaristes et dialoguistes restés sur le bord du chemin, principalement à Jean Aurenche et Pierre Bost (les « bêtes noires », avec le réalisateur Claude Autant-Lara, de François Truffaut dans son fameux article « Une certaine tendance du cinéma français »).
Grand cinéphile, il fait redécouvrir des auteurs comme Jean Devaivre dont il adapte l'autobiographie dans son film Laissez-passer. Si son goût le porte parfois vers les films à costumes, il ne s'éloigne jamais des préoccupations contemporaines et son art reste profondément enraciné dans notre époque.
Tavernier exprime, au gré de ses films, son aversion contre les injustices, son engagement contre la guerre, le racisme, les côtés sombres du colonialisme, la peine de mort et son combat contre les travers de nos sociétés contemporaines : délinquance, violence, chômage, misères physique et affective, drogue, sida, etc.
Certains longs métrages plus apaisés ou nostalgiques sont, à plusieurs reprises, imprégnés de la figure du père ou du temps qui passe et que l'on ne peut retenir (Un dimanche à la campagne, Daddy nostalgie).
Pour le réalisateur, la musique n'est jamais comme plaquée et fait toujours corps avec l'image. Dans ses premiers films tout particulièrement, une importante scène musicale ponctue le film et annonce un drame imminent : un chanteur des rues (Le Juge et l'Assassin), la scène de la guinguette (Un dimanche à la campagne), etc.
Ses amitiés et fidélités professionnelles donnent aussi un certain ton à son cinéma : Aurenche et Bost mais aussi Alain et Philippe Sarde, Marc Perrone, Philippe Noiret, Philippe Torreton et, plus tard, Jacques Gamblin. De manière paradoxale, sa filmographie, aux sujets et aux traitements très divers, reste tiraillée entre sa défense pour un cinéma français fort et indépendant et sa fascination pour une certaine culture nord-américaine[réf. nécessaire].
Producteur (sa société se nomme Little Bear production), il exerce aussi des activités associatives (président de l'Institut Lumière, à Lyon).
Réalisateur
Cinéma
Télévision
1982 : Philippe Soupault
1988 : Lyon, le regard intérieur
1996 : La Lettre
1997 : De l'autre côté du périph (documentaire co-réalisé avec Nils Tavernier)
2001 : Les Enfants de Thiès
2017 : Voyages à travers le cinéma français (série documentaire pour France 5)
En 1970, Bertrand Tavernier publie avec Jean-Pierre Coursodon 30 ans de cinéma américain (éd. C.I.B.), qui est considéré par beaucoup de cinéphiles comme la bible française sur ce sujet. L'ouvrage connaît une nouvelle édition en 1991 sous le titre 50 ans de cinéma américain (éd. Nathan), puis est révisé et mis à jour en 1995 (éd. Nathan, coll. « Omnibus ») sous le même titre. Lors des rééditions, les notules de la précédente édition sont conservées, avec des évolutions en fonction de l'évolution de la filmographie, de la disponibilité en vidéo ainsi que de nombreuses réévaluations critiques, surtout sur le trio très éreinté George Stevens-William Wyler-Fred Zinnemann.
En , il annonce dans les commentaires de son blog préparer une troisième édition sous le titre de 70 ans de cinéma américain. Le projet change et devient 100 ans de cinéma américain qui est annoncé après son décès comme devant être publié début 2022 par Thierry Frémaux aux éditions Actes Sud.
En 2013, il crée et dirige par ailleurs chez Actes Sud une nouvelle collection appelée L'Ouest, le vrai. Il s'agit d'une collection de romans permettant de faire découvrir au grand public les véritables origines des westerns les plus connus comme La Captive aux yeux clairs et L'Aventurier du Rio Grande à travers des auteurs qu'il remet en avant... Il la présente ainsi : « La série L'Ouest, le vrai veut faire redécouvrir ces auteurs aujourd'hui oubliés ou méconnus (du moins en France), dans des traductions inédites. Tout à la fois films et livres, j'ai choisi ces romans pour l'originalité avec laquelle ils racontent cette époque, pour leur fidélité aux événements historiques, pour leurs personnages attachants, le suspense qu’ils créent… mais aussi pour leur art d'évoquer des paysages si divers dont leurs auteurs sont amoureux : Dakota, Oregon, Texas, Arizona, Utah, Montana… l'Ouest, le vrai, quel irrésistible dépaysement !... ». Il en assure pour chacun des romans la préface ou la postface. La collection atteint une vingtaine de titres dont le dernier de son vivant est publié en début d'année 2021 : Les Pionniers d'Ernest Haycox. Cette parution sera l'occasion de sa dernière apparition médiatique dans un petit documentaire réalisé par Arte en .
Ouvrages
Coursodon et Tavernier, 30 ans de cinéma américain, Paris, éditions C.I.B., 1970, 675 p.
Coursodon et Tavernier, 50 ans de cinéma américain, Paris, éditions Nathan, 1991, 1246 p. (ISBN 2-09-241002-4)
Qu'est-ce qu'on attend ?, Paris, Éditions du Seuil, , 259 p. (ISBN 978-2-02-020301-2)
Amis américains : entretiens avec les grands auteurs d'Hollywood, coédition Institut Lumière/Actes Sud, 1993, 828 p. (ISBN 2-7427-0056-0) ; nouvelle éd. revue et enrichie, établie par Thierry Frémaux, 2019 (ISBN 978-2-7427-6394-8)
Avec Patrick Rotman, La Guerre sans nom : Les appelés d'Algérie 54-62, Paris, Éditions du Seuil, , 305 p. (ISBN 978-2-02-014620-3)
Avec Michel Mercier, La Vie en couleur ! : centenaire de l'Autochrome Lumière, plaques autochromes Lumière 1904-1935, Lyon, France, Institut Lumière, , 56 p. (ISBN 978-2-909870-02-1)
Pas à pas dans la brume électrique, Paris, Éditions Flammarion, , 267 p. (ISBN 978-2-08-123311-9)
La Princesse de Montpensier, Paris, Éditions Flammarion, (ISBN 978-2-08-124588-4)
Avec Noël Simsolo, Le Cinéma dans le sang, Paris : Écriture, coll. « Essais et entretiens », 2011
L'amour du cinéma m'a permis de trouver une place dans l'existence : post-scriptum à "Amis américains", conversation avec Thierry Frémaux, Arles, Actes Sud / Lyon, Institut Lumière, 2019 (ISBN 978-2-330-13145-6) Entretien réalisé à Paris à l'occasion de la réédition d'Amis américains en octobre 2019.
Articles
Bertrand Tavernier a publié de nombreux articles et entretiens tout au long de sa carrière, dans des revues telles que Présence du cinéma, Cinéma, les Cahiers du cinéma et Positif. Il confie à cette dernière un ultime texte en hommage à son ami et comédien Didier Bezace au printemps 2020,.
« Au-delà du périph' », Sociétés & Représentations, 1/2004, no 17, p. 335-342
Distinctions
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Danièle Bion, Bertrand Tavernier : cinéaste de l'émotion. Paris : Bibliothèque du cinéma, coll. « 5 continents », 1984
Jean-Dominique Nuttens, Bertrand Tavernier, Rome : Gremese, coll. « Les grands cinéastes », 2009
Lynn Anthony Higgins, Bertrand Tavernier, Manchester University Press, coll. « French Film Directors », 2011
Michel Mourlet, « Tavernier, le regard droit », chapitre de L'Écran éblouissant, Presses universitaires de France, 2011
Thomas Pillard, Bertrand Tavernier - Un dimanche à la campagne, Neuilly : Atlande, coll. « Clefs concours cinéma », 2015
Nadja Cohen, « Du récit épique à la construction d’un ethos d’auteur : les journaux de tournage de Cocteau, Truffaut et Tavernier », Études françaises, vol. 55, no 2, , p. 75-93
Positif, no 725-726 spécial Bertrand Tavernier, juillet-août 2021, p. 6-88
Thierry Frémaux, Si nous avions su que nous l'aimions tant, nous l'aurions aimé davantage (Récits personnels), Paris, Éditions Grasset, , 216 p.
Liens externes
Le blog de Bertrand Tavernier sur l'actualité des sorties DVD
Interview du réalisateur sur le site de Dvdclassik
Master class de Bertrand Tavernier au Forum des images
Autour d'"Une Semaine de vacances", rencontre avec l'équipe du film
ina.fr
Bertrand Tavernier vient présenter à Cannes dans la sélection française "Une Semaine de vacances" entouré de ses comédiens, dont Michel Galabru qui raconte avec humour ses souvenirs de cancre à l'école.
Palmarès du festival 1984
ina.fr
Extraits de la soirée du palmarès du 37ème festival : Faye Dunaway remet la Palme d'Or à Wim Wenders, très ému, Jonh Huston reçoit un hommage pour l'ensemble de sa carrière, Martha Meszaros reçoit le Grand Prix spécial du jury pour "Journal Intime", et Bertrand Tavernier gagne le Prix de la mise en scène à pour "Un Dimanche à la campagne".