Serge Rezvani

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Biographie

Serge Rezvani est un peintre, écrivain et auteur-compositeur-interprète français d'origine iranienne, né le à Téhéran.

Il se qualifie lui-même de pluri-indisciplinaire.

Il a écrit plus de quarante romans, quinze pièces de théâtre et deux recueils de poésie. Il est l'auteur de plus de cent cinquante chansons, dont Le Tourbillon (de la vie), interprétée par Jeanne Moreau dans le film Jules et Jim, ainsi que de J'ai la mémoire qui flanche, également interprétée par Jeanne Moreau. Ses chansons ont été signées « Cyrus Bassiak ».

Jeunesse

Serge Rezvani naît le à Téhéran (dans l'Empire perse), sous le nom de Boris Rezvani, (en persan : سیروس رضوانی) : son père Medjid-Khan Rezvani est persan (né à Ispahan en 1900, mort en 1962) et sa mère est une Juive émigrée russe.

Serge Rezvani arrive avec sa mère en France, alors qu'il n'a qu'un an. Jusqu'à l'âge de sept ans, il ne parle que le russe, sa langue maternelle. Cependant sa mère, atteinte d'un cancer, l'envoie dans un pensionnat pour immigrés russes, afin de pouvoir être soignée. Serge Rezvani apprend alors le français. L'exil s'accompagne pour l'enfant d'un vif sentiment de solitude :

« Je n'avais rien, ni jouets ni vêtements. Je me suis toujours senti de nulle part, sans attaches matérielles. »

Après la mort, en 1938, de sa mère partie vivre à Varsovie, son père, qui est à la fois un fin lettré et un magicien diseur de bonne aventure, le récupère — quasiment de force — en Suisse, où il était caché. Serge mène une enfance tourmentée, qui le conduit dans diverses pensions pour émigrés russes de la région parisienne, tenues par des Russes blancs, avec pour seul havre intermittent le foyer de son père, homme à femmes, délaissant sans états d'âme son enfant. Ayant pris tôt l'habitude de s'évader par le dessin, il s'enfuit à l'âge de 15 ans d'une de ces pensions et découvre la liberté et la précarité dans un Paris occupé (à Montparnasse), il devient peintre. C'est alors qu'il rencontre Paul Éluard et qu'ils publient ensemble un ouvrage, tiré à seulement 16 exemplaires.

Au sortir de la guerre, il devient pêcheur sous-marin au cap Lardier à La Croix-Valmer, près de Saint-Tropez.

« J’ai vécu de ça. Je plongeais très profond et ramenais beaucoup de poissons. La presqu’île était encore minée, car les Allemands venaient juste de partir. J’étais très pauvre. Je me suis installé au cap Lardier, un endroit magnifique et très sauvage. »

Il découvre cette région du massif des Maures, où il s'installera quelques années plus tard.

Mais rapidement Serge Rezvani retourne exercer à Paris ses talents de peintre. Il fait alors partie des jeunes peintres abstraits de l'après-guerre et il va se consacrer à la peinture pendant plus de vingt ans, jusqu'en 1967 environ, date où, la peinture ayant perdu pour lui toute signification, il se tourne vers l'écriture.

La rencontre de Lula

En 1950, il rencontre Danièle Adenot, la femme de sa vie, qu'il appelle « Lula ». Il a 22 ans, elle 19. Le père de Danièle est le chef de cabinet du président du Conseil de l'époque, et leur famille descend de George Sand. Serge Rezvani raconte :

« Il ne voulait pas qu'elle soit avec un étranger, un Juif iranien, un bâtard. Elle laissa tout tomber pour venir vivre avec moi. Pendant cinquante ans, on ne s'est jamais quittés, pas une nuit, pas un jour, pas un repas. La seule exception fut quand je fus en chambre de réveil, après une opération à cœur ouvert.
Ce n'était pas une décision volontaire de notre part, nous avions simplement un tel plaisir à être ensemble. Si quelqu'un nous avait dit au début : 'vous serez ensemble pendant cinquante ans', on se serait tout de suite séparés ! Quelle condamnation ! Mais bien sûr, ce ne fut pas assez. »

Il ajoute : « Quand elle arriva dans ma vie, ce fut immédiat et pour toujours. » Lula prendra place au centre de son travail artistique et sera le sujet de plusieurs de ses romans. Avant de faire sa connaissance, il avait été marié très peu de temps à Évelyne Lanzmann, comédienne, sœur de Claude et Jacques Lanzmann.

Une vie à La Béate

En 1952, Danièle et lui se marient. Ils quittent Paris pour le Midi de la France, à La Garde-Freinet. Le couple vit alors dans une modeste maison du XIXe siècle sans eau ni électricité, enfouie dans la végétation du massif des Maures, juste à la sortie de La Garde-Freinet, et portant le nom de La Béate. « C'était un peu plus grand qu'une cabane, un peu plus petit qu'une villa. » Ils l'adorent, la louent.

Le propriétaire, gentil, la vend au jeune couple pour un prix modique, payable quand ils le peuvent. Et c'est ainsi que leur vie merveilleuse s'enracine.

Là, Rezvani commence à écrire, peint quand ils ont besoin d'argent, compose des chansons pour distraire Lula (elle peint et écrit également). Cette maison devient le centre de leur monde. Le couple est étonnant, ils sont tous deux vêtus de blanc.

« En 1960, le village de la Garde-Freinet, sans agents immobiliers ni vacanciers, était très pauvre. Je pense que nous avons eu la première voiture. Il y avait des chevaux à l'abreuvoir, et même des bœufs. Les villageois sont restés comme ils étaient, des gens réservés des montagnes, pas démonstratifs comme sur la côte. Notre amitié est sérieuse et profonde. »

Après l'avoir longtemps désiré, Danièle et Serge trouvent également leur pied-à-terre idéal à Venise, où ils viennent se ressourcer durant la saison morte, six mois par an. Ils y renouent avec une vie sociale plus large, et Serge y écrit beaucoup. C'est ainsi qu'ils partagent leurs « années-lumière » entre La Béate et Venise.

Ils vivent durant quarante années dans leur maison du massif des Maures. En 2000, Serge Rezvani raconte ces décennies passées à La Béate dans Le Roman d'une maison, illustré de photos du couple heureux. « La mort ne pourra jamais nous détruire, ça ne pourra jamais effacer une telle perfection sereine », écrit-il.

La Béate est finalement détruite dans un incendie de forêt dans les années 2000.

La maladie de Lula

Dans les années 1990-2000, Rezvani accompagne au quotidien sa femme Lula, atteinte de la maladie d'Alzheimer. En 1999, il se remet à la peinture, ainsi qu'à la photographie et aux collages, et présente l'exposition Femme donna à Venise. Il reprend l'écriture de chansons auprès de Mona Heftre, après tant d'années passées loin de ses chansons. Ces activités l'aident à supporter son impuissance face à la terrible maladie qui éloigne l'être aimé inéluctablement chaque jour.

En 2002, le diagnostic tant redouté tombe. Il vit cloîtré auprès d’elle, transformant La Béate — devenue la « maison de la Belle au bois dormant » — en hôpital, et faisant construire une maison de gardien à côté de celle-ci pour héberger les aides-soignants qui assistent Lula durant les mois ultimes. Les dernières années, il passe la semaine à Paris, afin de gagner suffisamment d'argent pour rémunérer le personnel. En 2003, il publie un livre en hommage à sa femme, L'Éclipse, dans lequel il parle de la maladie dont elle a été atteinte.

Après la mort de Lula en , au bout de dix années très difficiles, il songe à se suicider.

Il confie ses pensées dans un livre, Ultime Amour :

« Ce que nous avons vécu ensemble était si fort que si elle était morte subitement je me serais suicidé. Mais pendant plus de dix ans, elle a eu l’extraordinaire élégance de me permettre de m'habituer à son absence. […] J'ai cru ma vie finie, je n'attendais même pas la mort car se figurer sa propre mort, c'est se situer encore dans la vie. »

Depuis 2005

Mi-2005, il rencontre l'actrice Marie-José Nat, veuve de Michel Drach. Les deux couples se connaissaient et s'étaient brièvement rencontrés dans les années 1960. Serge et Marie-José se marient le , en ayant conscience — comme ils le disent eux-mêmes — qu'il ne leur reste plus que quelques années à vivre. Ainsi que le rappelle Serge :

« Je suis amputé. Je ne refais pas ma vie, je la continue autrement… »

Serge Rezvani et Marie-José Nat vivent ensemble à Bonifacio.

Le , sa dernière épouse meurt des suites d'un cancer, à l'âge de 79 ans.

Serge Rezvani aime à se décrire comme ayant « plusieurs arcs à sa flèche », signifiant par là qu'il poursuit toujours le même but, mais en utilisant différents moyens d'expression pour traduire un même sentiment, sous des angles différents.

La peinture

Son parcours de peintre

Il s'initie au dessin et à la peinture à l'académie de la Grande-Chaumière à Montparnasse, et commence dans l’atelier d’Othon Friesz jusqu’en 1946.

« Je voulais vivre la peinture – car peindre c’était avant tout pour moi une façon de vivre – et non pas produire des tableaux. Je ne gardais rien de ce qui sortait de mes mains ; les dessins tombaient à terre, sans que je me donne le peine de les ramasser ; pendant des mois, je peignais sur la même toile que je grattais lorsque la couche en devenait trop épaisse. J’aimais l’acte de peindre, j’aimais la vie qu’imposait l’acte de peindre, j’aimais l’extraordinaire tension qui me mettait en quelque sorte hors de moi lorsque, debout devant la toile, je n’étais plus moi mais ce qui se faisait sur la toile.

L’acte de peindre est, avant tout, une prise de position sensuelle de l’univers ; une sorte d’identification se produit entre vous et ce que vous cherchez à capturer par l’action de peindre. Le peintre se travestit sensuellement en ce qu’il peint. Il devient femme, pomme, fleur, lumière, je ne connais pas de communion plus complète – à part la fusion de l’amour. Peindre c’est aimer. J’aimais, oui, j’étais rempli d’amour pour tout ce que je voyais, pour tout ce que je touchais, je vivais dans une buée d’amour… et en même temps je me tenais à l’écart, parlant peu, ne mangeant presque rien, vivant d’aumônes et de petits vols, posant de temps en temps nu à l’atelier de croquis, au rez-de-chaussée de la Grande-Chaumière. Je survivais grâce aux uns et aux autres... » (Serge Rezvani, Le testament amoureux, Stock collection Points, 1981, p. 97–98)

En 1946, il réalise avec Paul Éluard un beau livre, Elle se fit élever un palais, qui le fait sortir de l'anonymat. Le texte de Paul Éluard est constitué du poème éponyme (tiré de la Rose publique), et Serge Rezvani l'orne de gravures (faites sur le bois de caisses à savon qui servent de poubelles dans les rues de Nice, où il lui arrive de séjourner), et agrémente chaque exemplaire de vignettes originales. Il a alors 18 ans, et n'a pas le sou. Il raconte : « Ne pouvant plus peindre faute de toiles et de couleurs, la nuit j'allais voler des poubelles, à l'époque de simples caisses de bois. Me servant des planches brutes, je gravais des profils de femme. Ensuite, en les encrant, je tirais sur une feuille de papier ces silhouettes de chair en réserve, dont la blancheur nue naissait des nœuds, veines, striures du bois vivant par le tremblé d'une richesse de dentelle de Chine. Paul Éluard vit par hasard les premiers tirages de ces gravures chez Monny de Boully. Il voulut me rencontrer. Ces profils de femmes verticales coïncidaient avec un rêve qu'il avait célébré par un poème. Pendant six mois je tirai chez Mourlot les planches de ce livre (...) j'allais souvent chez Éluard pour lui montrer les planches au fur et à mesure que je les tirais. Avant même que je ne sorte les gravures, il me faisait asseoir à table et m'apportait du pain et du fromage. Je mourais de faim, il le savait. »

Ce livre avec Paul Éluard l'aide à exposer ses premières toiles. Serge Rezvani commence sa carrière en partageant un atelier avec Pierre Dmitrienko et Jacques Lanzmann (le frère de sa première épouse). À partir de 1947, il participe aux expositions du groupe « Les Mains éblouies » à la Galerie Maeght (d'Aimé Maeght) avec, outre Dmitrienko et Lanzmann, Jean Signovert. Il travaille ensuite avec Raymond Mason, qui tiendra une place importante dans son évolution artistique (ils partagent alors un atelier avec Jacques Lanzmann).

Serge Rezvani signe également 80 dessins dans le beau livre de son père Medjid-K. Rezvani, Les coussinets de la princesse, ou le jeu des tomates par l’image (Paris, chez l’auteur, 1950).

Dès les années 1950, Serge Rezvani acquiert une notoriété avec ses tableaux abstraits. Il est exposé par la galerie Berggrüen (Paris, 1953) et par Lucien Durand, chez qui il côtoie les peintres de sa génération, tels que Dmitrienko et Arnal. Plus tard, la Hannover Gallery de Londres exposera également ses œuvres.

Autour de 1956, pendant une période assez courte, Serge Rezvani dessine également quelques vitraux. À cette époque il est sans argent, et des prêtres dominicains, qui admiraient sa peinture, lui proposent de réaliser des vitraux.

Ainsi, en 1956, Serge Rezvani réalise les 150 m2 de vitraux en dalles de verre de couleurs de l'église moderne Sainte-Anne de Saint-Nazaire,. Ce sont les ouvriers du chantier qui ont eux-mêmes financé le projet et qui ont demandé à Serge Rezvani de composer le carton des vitraux, qui sont faits d'épaisses dalles de verre coloré, prises dans du ciment. Puis il dessine les vitraux classiques (verre et plomb) de l'église Saint-Nicolas à Oye-et-Pallet (Doubs), exécutés par le jeune maître verrier Paul Virilio (qui deviendra plus tard philosophe), et de la chapelle de la Clarté-Dieu à Orsay dont les maîtres verriers sont Henri Déchanet et Paul Virilio.

À la fin des années 1960, il se fait construire un atelier pour peindre chez lui, à La Béate. Peu de temps après, s'apercevant qu'il peint les cancers de sa mère, et en voyant certains de ses amis peintres, tels Nicolas de Staël et Serge Poliakoff souffrir de la pression commerciale, ainsi que par crainte de devenir un professionnel du métier, en 1967, il décide d'abandonner la peinture, et se remet à pêcher en apnée à Saint-Tropez. « Quand ma peinture a commencé à se vendre, j’ai arrêté. Je ne suis pas parvenu à être le marchand de mes tableaux, un rôle qui induit d’avoir un certain type de relation avec le monde. Ce dont je suis incapable. C’est trop douloureux. Alors, j’ai commencé à écrire : des chansons, des romans, des pièces de théâtre. Cela dit, quand j’ai terminé un livre et que je ne peux plus écrire, je reprends parfois mes pinceaux pour réaliser de grandes séries. Mais je ne considère pas ce travail comme de la peinture. Il s’agit plutôt d’images très représentatives, très littéraires, par certains côtés. »

Style

Les tableaux de Serge Rezvani se divisent en périodes très différentes.

  • Dans l’après-guerre souffle une énergie nouvelle, pour beaucoup de jeunes de cette génération la peinture figurative est alors dépassée. Souhaitant appliquer les leçons de Vassily Kandinsky, Serge Rezvani se fait connaître comme jeune peintre abstrait, avec notamment Dmitrienko et François Arnal : l'abstraction lyrique prend son envol. Les couleurs chaudes et l'expression des artistes prennent le pas sur les formes géométriques froides et impersonnelles. Rezvani pratiquera une abstraction totale sans aucune association avec des éléments quelconques de la réalité, abstraction comme celle de Serge Poliakoff (des lignes sinueuses qui s’entrecoupent avec grâce). Les œuvres de cette période lui on valu une estime toute d’esthétisme et de raffinement.
  • Vers 1965, il s'oriente davantage vers la réalisation de grandes toiles d’une facture plutôt réaliste, tout en ne recherchant pas le trompe-l'œil.
  • À partir des années 1990, Serge Rezvani s'oriente vers une peinture plus figurative, qu'il présente en 1999 lors de la Biennale de Venise. Il n'a depuis jamais arrêté la peinture, l'acte de peindre étant pour lui une « prise de position sensuelle de l'univers ».
  • En 2005, Serge Rezvani peint une série de vingt portraits de Marie-José Nat, son épouse.

Toutes les séries de tableaux de Serge Rezvani vont par vingt tableaux, jusqu’à épuisement des thèmes. Ces toiles varient dans de très grands formats pour la plupart, 2 m x 3,5 m par exemple pour Les horreurs de la guerre électronique, puis celles des Marines (dites aussi Plages).

Expositions

Depuis 1946, Serge Rezvani expose dans différentes galeries, et participe à différentes expositions collectives, notamment à Paris (Galerie Maeght en 1950, Arnaud, Durand, Musée Berggruen) et à Londres (Hanover Gallery). Il expose en 1955 à la galerie Kléber, mais aussi à Lausanne, Stockholm ou New York, etc.

Plusieurs grandes expositions de séries de tableaux marquent sa carrière de peintre :

  • 1970 : Les horreurs de la guerre électronique, présentées lors de l'exposition Toiles sur le Vietnam à l'ARC, qui est le département compemporain du musée d'Art moderne de Paris. Ce sont des toiles contre la guerre alors menée par les États-Unis au Viêt Nam (de même que sa pièce de théâtre Capitaine Schelle, Capitaine Eçço de 1969).
  • 1975 : la série Les Plages est exposée à l'occasion de l'inauguration de Beaubourg (centre Georges-Pompidou) lors de l'exposition Grandes Marines, au Centre culturel du Marais. Elle est couplée avec une mise en espace de sa pièce Le Palais d'hiver par Daniel Mesguich au théâtre de la Ville.
  • Printemps 1994 : ses toiles Repentirs sont exposées à la Galerie Lucie Weill & Seligmann à Paris (en même temps que sa pièce La Glycine).
  • Du au  : durant la Biennale de Venise, à la Galleria Del Leone, il expose une série de tableaux intitulée Femme, donna, écrite « avec du noir sur du blanc » (évoquant par là la phrase de Mallarmé « Écrire, c’est déjà mettre du noir sur du blanc »). Il commente ainsi cette série : « Je tente aujourd'hui, dans cette ”période noire“ de mon travail, à la faveur de cette « lumière noire », de redécouvrir LA femme, son corps intact, sa grâce par sa projection et sa représentation. » Le livre Femme donna (Actes Sud) permet de retrouver ces toiles.
  • En 2009, Serge Rezvani souhaite exposer une rétrospective de ses tableaux, mais une grande partie de ses œuvres se trouve actuellement au Musée de la Havane à Cuba, lequel n’accepterait de les prêter que moyennant une caution très élevée, et le projet ne peut donc se réaliser.
  • 2012 : la série de tableaux Ils croient jouer au football mais ils ne savent pas qu'ils dansent un sublime ballet est exposée à la Galerie Guillaume.

Les tableaux de Serge Rezvani reflètent, comme il le dit, « soixante-dix ans de "peinture-recherche", plus que de production de choses à vendre ou à accrocher ». Cela explique le fait que la plupart de ses toiles n’ont jamais été exposées.

La chanson

Des chansons pour les intimes

À la fin des années 1950, Serge Rezvani, alors peintre, se met à composer ses premières chansons, destinées à amuser sa femme, sur une guitare offerte par Francesca Solleville. « J'avais envie de musique. Je jouais très mal de la guitare et j'étais incapable de chanter les chansons des autres. Poussé par cette incapacité, j'ai trouvé trois-quatre accords et les mots sont venus. Mon grand ami Jean-Louis Richard, le mari de Jeanne Moreau, a adoré la première chanson, il l'a apprise, s'est amusé à la chanter. Puis une seconde. Au gré de l'inspiration et sans technique, je me suis aperçu que je tenais une sorte de journal chanté. »

Ces chansons étaient connues de leur seul cercle d'amis : Jean-Louis Richard et Jeanne Moreau, François Truffaut (qu'il rencontre grâce à Jeanne Moreau) et Madeleine Morgenstern, Francesca Solleville, Boris Vian. Mais également Maurice Alezra, Marianne Feld et Jean-Claude Vignes.

Ces chansons sont alors le prétexte à de petites fêtes chez les uns ou les autres : « À l'époque, à la fin des années cinquante, mon meilleur ami s'appelait Jean-Louis Richard, mari de Jeanne Moreau. Nous formions deux couples extrêmement liés, Jeanne et Jean-Louis, ma femme Danièle et moi. Nous étions voisins à la Garde-Freinet, dans le Var, où nous passions de chaleureuses soirées à dîner, chanter, organiser des spectacles... De même à Paris, où l'on se retrouvait une fois par semaine chez les Richard, avec Boris Vian, Francesca Solleville... J'y amenais mes dernières chansons, on mangeait des spaghettis, on jouait aux cartes, avec une double punition infligée au perdant : chanter Jo Le Rouge debout sur la table et faire la vaisselle! (rires) »

« Ces chansons, et la communication qu’à travers elles j’établissais avec les autres, m’apportèrent de grandes joies. Le silence de la peinture étouffait depuis longtemps le peintre. Voilà que le peintre se mettait à chanter tout à coup pour dire ce que sa main ne pouvait peindre. Dans ces chansons je parlais de Danièle, de mon amour pour elle, du bruit meurtrier de la ville, de notre vie, de la mort, de mes peurs et de mes espoirs : elles devinrent en quelque sorte mon journal chanté. Je venais de prendre la parole. »

Un succès inattendu

Un jour, François Truffaut - qui adorait les chansons de Serge - lui demande s'il peut utiliser une de ses chansons pour le film Jules et Jim qu'il avait alors en préparation,. C'est ainsi que, en 1961, l'une de ses chansons intimistes quitte le cercle de ses amis pour rejoindre le cinéma. On y voit Serge Rezvani accompagnant à la guitare Jeanne Moreau pour la chanson Le Tourbillon (de la vie). « Et [François Truffaut] a souhaité que j’accompagne Jeanne sur trois notes. C’est ce que j’aime dans une chanson : qu’elle reste fragile, comme si elle était inachevée. » Serge Rezvani avait en fait composé cette chanson sept ans plus tôt pour Jeanne Moreau, qui n'avait cessé de se séparer de son compagnon du moment Jean-Louis Richard, meilleur ami de Serge à l'époque. Serge y joue lui-même dans le film un second rôle, celui d'Albert (sous le pseudonyme de Cyrus Bassiak).

Il signe à l'origine ses chansons sous un pseudonyme afin de garder son anonymat, avec l'idée qu'un succès du film l'éclairerait trop. Il dit : « Pour différencier mon activité de compositeur de mon activité de peintre, je me suis camouflé derrière un pseudonyme, « Cyrus » ou « Boris Bassiak ».

Le succès, en quelques mois, du Tourbillon conduit Jeanne Moreau en 1963, sous la houlette de Jacques Canetti, à enregistrer un premier 33 tours de chansons de Rezvani, intitulé 12 chansons de Bassiak (album s'ouvrant par la célèbre chanson J'ai la mémoire qui flanche). Ce disque obtiendra le Grand prix de l'Académie Charles-Cros en 1964. Cette même année 1963, elle enregistre la chanson Embrasse-moi, tirée de la bande originale du film Peau de banane de Marcel Ophüls (cette chanson est également reprise à la même époque par Francesca Solleville, qui enregistre quelques chansons de Rezvani et les interprète sur scène).

Toujours en 1963, Jacques Baratier réalise le film Dragées au poivre en y incluant des chansons de Rezvani.

Peu enclin à entrer dans le métier, Rezvani finit par se rendre à la SACEM pour y passer l'examen d'auteur-compositeur. Ne sachant pas écrire ses musiques, il y est considéré comme « mélodiste » : il devra faire cosigner toutes ses chansons par des compositeurs considérés comme tels... Cela explique les cosignatures mentionnées sur tous les enregistrements pendant plus d'une vingtaine d'années, jusqu'à ce que ses œuvres lui soient enfin attribuées au double titre d'auteur et de compositeur. Et qu'il les assume sous son véritable nom.

En 1965, Jean-Luc Godard, en repérage dans le Var pour Pierrot le Fou au volant de sa grosse voiture américaine, entend Jeanne Moreau à la radio, et dit à son assistant qu'il « aimerait avoir une chanson du type qui a écrit ça. » Anna Karina se souvient : « Jean-Luc adorait Le tourbillon. Il savait par Truffaut que Bassiak était un auteur-compositeur terriblement original. » Se trouvant alors juste à une vingtaine de kilomètres de La Béate, Godard et son assistant débarquent à 7 h du matin chez les Rezvani. Serge lui fait écouter les 3 chansons qu'il a sur son magnétophone à ce moment-là, et Godard lui répond simplement « ce sont celles qu'il [me] faut. » Anna Karina en chante deux dans le film (Ma ligne de chance et Jamais je ne t'ai dit que je t'aimerai toujours ô mon amour), et, dans un mouvement d'humeur envers Godard (qui était alors son mari), refuse la troisième, Angora rose.

En 1966, Jeanne Moreau reprend notamment cette chanson sur son second album 12 nouvelles chansons de Bassiak, qui obtient le prix de l'Académie Charles-Cros. Trois titres restés inédits en 1966 lors de cet enregistrement (Fille de personne, La Fermeture glissière et Minuit Orly) seront édités en CD par la suite, tandis que d'autres n'ont toujours pas été publiés à ce jour).

Les chansons de Rezvani contribuèrent à faire de Jules et Jim et Pierrot le fou des films culte de la Nouvelle Vague. Et Serge Rezvani devient dorénavant, bien malgré lui (sous le pseudonyme de Boris Bassiak), l'un des compositeurs associés à ce courant du cinéma français.

Sa carrière de discret auteur à succès couvre ainsi juste quelques années, de 1961 à 1966 : car moins de cinq ans après le succès du Tourbillon, et alors que les plus grands studios de cinéma américains lui proposent de venir travailler à Hollywood - en contrepartie d'une rémunération conséquente -, et qu'on lui demande à la même période d'écrire pour Juliette Gréco, Brigitte Bardot ou Serge Reggiani (dont Jacques Canetti veut faire un chanteur), Serge Rezvani décide de raccrocher sa guitare.

Leur rôle de passage à l'écrit

Ces chansons amènent surtout le peintre vers l'écrit. En 1965, Rezvani part de sa chanson J'ai la mémoire qui flanche pour écrire sa première pièce de théâtre, Les immobiles, dans laquelle un vieil homme dont la mémoire fuit s'efforce de retrouver son passé en écrivant quelques couplets (en 2010, cette pièce n'a encore jamais été jouée). Avec Les immobiles, il approfondit une nouvelle forme d'écriture. Il dit : « J'ai toujours eu la nostalgie de l'écriture. [...] Je suis arrivé à écrire par les chansons et j'ai éprouvé le sentiment d'une grande délivrance le jour où, grâce à elles, j'ai trouvé la voie. J'ai écrit mes premiers livres comme j'écrivais mes chansons. J'emploie des moyens différents mais tout ce que je fais est un ensemble. »

En outre, ces quelques succès lui assureront dorénavant une relative liberté financière, qui l'aidera particulièrement à certaines périodes difficiles de sa vie.

En 1968, l'actrice Vanessa Redgrave enregistre dix belles versions de chansons de Rezvani, en version anglaise (adaptations anglaises de Julian More, et sur des arrangements et direction d'orchestre de Antoine Duhamel), pour le film Red and Blue de Tony Richardson.

En 1976, Jean Arnulf reprend également les chansons de Serge Rezvani dans un album intitulé Jean Arnulf Chante Rezvani.

Les chansons de Serge Rezvani ne seront plus interprétées pendant plus de vingt ans.

En 1994 paraît le CD Notre folle jeunesse (Deyrolle éditeur), sur lequel il chante dix-sept de ses chansons en s'accompagnant à la guitare. C'est la première fois que l'on peut entendre Serge Rezvani interpréter ses chansons. Mais ce coffret à petit tirage, passé quasi inaperçu, a fini dans les bacs des soldeurs.

La redécouverte

À la fin des années 1990, Mona Heftre, comédienne qui s'illustra dans la troupe du Magic Circus de Jérôme Savary, découvre les deux chansons de Cyrus Bassiak dans Pierrot le fou, puis leur véritable auteur, et plonge alors avec passion dans ses romans. Elle décide de reprendre le riche répertoire de Serge Rezvani : « Je veux, dit-elle, porter partout ces chansons d'amour graves, tendres, légères et drôles parfois. Je me sens enfin capable de les interpréter vraiment. Il faut avoir vécu pour chanter Rezvani, et j'ai vécu... des joies, des malheurs, des espoirs. » En 1999, elle crée le tour de chant Tantôt rouge tantôt bleu (avec des airs inédits dénichés dans ses pièces de théâtre) au Sentier des Halles à Paris.
Puis Mona fait la connaissance de Serge Rezvani. Il lui chante des airs oubliés qui lui reviennent en mémoire après des années d'amnésie volontaire. Elle enregistre un premier album de ses chansons intitulé Tantôt rouge, tantôt bleu (Actes Sud, livre-disque contenant les paroles de 72 chansons de Rezvani), avec la complicité du pianiste Gérard Daguerre (accompagnateur notamment de Barbara). Ce disque obtient le Grand Prix de l’Académie Charles-Cros et de l'Adami. Puis Mona interprète les chansons de Rezvani au TNP (salle Gémier), à l'Opéra-Comique, au Théâtre du Renard (Les années Lula, 2003).

Mona enregistre alors un deuxième album en studio qui aurait dû voir le jour, mais à la suite de problèmes d'héritage avec son producteur, ce sera finalement un album enregistré en public, Embrasse-moi, qui sortira en 2004.

Mona Heftre demanda à Serge Rezvani de nouvelles chansons. Celui-ci, touché par son interprétation, lui suggéra de puiser dans ses pièces de théâtre, où il les a « mises à l'abri », en particulier dans la pièce intitulée Le Cerveau. Puis il finit par se prendre au jeu, et consacra une année à ces seules nouvelles chansons pour Mona Heftre. En ayant l'idée toutefois qu'il ne retrouverait « ni la grâce, ni l'inconscience d'autrefois... J'avais oublié les accords, dit-il, je ne touchais plus ma guitare depuis près d'une vingtaine d'années. Et j'ai réalisé que ça fonctionnait. Plusieurs d'entre elles vont peut-être plus loin que certaines des années 1960. Entre-temps, je me suis imprégné d'écriture et de vie... Alors que Lula était irrémédiablement malade, ces chansons m'ont peut-être sauvé la vie. »

À l'initiative de Bertrand Py (travaillant pour le compte des Éditions Actes Sud), Serge Rezvani entreprend d'enregistrer l'intégrale de ses chansons. À l'occasion de la parution du premier des six CD, il s'aventure sur scène pour accompagner l'événement à Arles et aux théâtre des Bouffes-du-Nord à Paris. Puis à Venise et à La Garde-Freinet durant l'été 2005, après le décès de Lula, comme une sorte d'adieu à des lieux chéris. Puis en automne 2005 au Théâtre Ouvert de Lucien Attoun à Paris, par affection pour le couple-maître des lieux. Ces cinq concerts lui donnent le goût de poursuivre lorsqu'il rencontre la professionnelle (Gladys Gabison) à même de concilier la scène et les périodes consacrées à l'écriture. « Je ne me vois pas partir en tournée, dit-il, mais l'idée d'aller ponctuellement dans des lieux différents me plaît bien. Alors que je me suis présenté sur scène, assis, un peu comme si j'étais chez moi, un peu en amateur, feuilletant mon cahier de chansons - je ne les connais pas par cœur et ne peux peut-être pas les apprendre -, je réfléchis avec mon guitariste (Amaury Canovas-Filliard) sur la façon de changer un peu les choses. En travaillant davantage la guitare pour chanter debout. »

Fin 2005, parait le livre-CD Quand tombe la nuit, une comptine pour enfants racontée, dessinée et chantée par Serge Rezvani, avec notamment la participation de Mona Heftre.

En 2007, Helena Noguerra reprend certaines de ses chansons dans l'album Fraise-vanille, dont certains titres sont diffusés à la radio.

Le théâtre

En 1965, Serge Rezvani écrit ses premières pièces de théâtre, L'Immobile et Le Rémora, qui sont mises en scène par Michel Berto au Petit Odéon. Dès lors, il alterne romans et récits autobiographiques, et peint (Les Horreurs de la guerre électronique en 1970, ou Les Grandes Marines en 1975).

Son théâtre est de plus en plus remarqué. À la fin des années 1960, Serge Rezvani est contacté par le premier ministre iranien de l'époque, qui lui propose de lui acheter des toiles et de mettre à sa disposition un atelier immense. Cela intrigue Serge Rezvani, qui commence alors à faire des recherches, à rencontrer des opposants au régime du Shah d'Iran (notamment d'autres expatriés iraniens), à rassembler des informations pendant des mois. Il s'aperçoit qu'il s'y passe des choses atroces, dont aucun média ne parle.

Cela le conduit à publier des articles dans le journal le Monde. Puis à écrire la pièce de théâtre Le Camp du drap d'or, sous la forme d'une satire politique critiquant les célébrations de Persépolis du Shah d'Iran, et stigmatisant la complaisance des pays occidentaux à l'égard de ce sanglant régime (l'une de ses chansons traite également de ce sujet). « Je ne me suis jamais senti Iranien. Si je me suis engagé, c’est malgré moi, pour des raisons humanitaires. Il fallait sauver des vies. » Cet engagement lui vaudra de figurer sur la liste noire des condamnés à mort de la Savak, la police politique d'Iran. Serge Rezvani propose sa pièce à Lucien Attoun, qui créait alors son Théâtre Ouvert. Celui-ci l'accepte, et en fait l'ouverture de sa programmation au Festival d'Avignon de 1971 à la chapelle des Pénitents blancs. La pièce est montée par Jean-Pierre Vincent et Jean Jourdheuil avec la Compagnie Vincent-Jourdheuil (avec notamment Hélène Vincent et Jean Benguigui),.

Par la suite, Serge Rezvani écrit une deuxième pièce sur l'actualité, Capitaine Schelle, capitaine Eçço, qui dénonce tout ce qui se passe autour du pétrole et la violence du capitalisme occidental. Georges Wilson, directeur du Théâtre national populaire de Chaillot, l'accepte. La pièce est mise en scène en 1970 à nouveau par Jean-Pierre Vincent, Jean Jourdheuil et la Compagnie Vincent-Jourdheuil, avec notamment Maurice Bénichou (Capitaine Schelle), Gérard Desarthe (Capitaine Eçço), Arlette Chosson (Kouki), Hélène Vincent et Jean Dautremay.

Puis en 1977 est montée La Mante polaire par Jorge Lavelli (avec Maria Casarès dans le rôle-titre et également Nathalie Rheims) au théâtre de la Ville.

En 1988-1989, deux courtes pièces, Jusqu'à la prochaine nuit (avec Anna Tatu), suivi de Na (avec Éléonore Hirt), sont créées par Pierre Chabert (1938-2010) à l'Avant-Scène de Marseille. Na est reprise en 1989 au Studio des Champs-Élysées, puis en octobre 1996 dans une mise en scène d'Hervé Taminiaux sur la Scène nationale d'Albi.

Au printemps 1994, La Glycine est présentée par la Comédie-Française dans une mise en scène de Jean Lacornerie au théâtre du Vieux-Colombier (avec Roland Bertin), en même temps qu’une exposition de ses dernières peintures - Repentirs - est présentée à la galerie Weill-Seligmann.

À la demande de Jacques Lassalle, Serge Rezvani signe la traduction d’une nouvelle version de Platonov d'Anton Tchekhov, que Jacques Lassalle met en scène à la Comédie Française en .

En 2009, il est président du jury au Festival du cinéma russe à Honfleur.

En 2010, Jean-Michel Guy met en scène Tom Neal et la compagnie théâtrale lilloise La Scabreuse dans la pièce Body (1970).

En , Serge Rezvani devait présenter une nouvelle pièce intitulée On s'est connus, on s'est reconnus, qu'il devait jouer aux côtés de sa femme Marie-José Nat au théâtre Déjazet. La pièce, qui traite d'un couple se retrouvant après 25 ans d'absence, parle sur un ton poétique d'amour et de la nostalgie de la vie. Finalement, au vu de la situation politique en France, et alors que la pièce était quasiment prête, Serge Rezvani décide de ne pas monter celle-ci.

L'écriture

Ses deux premiers écrits, Les Années-lumière (1967), puis Les Années Lula (1968) - deux autobiographies chroniques intimes - lui valent la reconnaissance du milieu littéraire et du public et le consacrent en tant qu'écrivain. Suivent Coma, Les Américanoïaques et La Voie de l'Amérique, trois romans parus en 1970.

Dans Mille aujourd'hui, il « tournoie contre la Babel électronique », puis il continue ses portraits de couples atypiques dans Feu (1973), évoque le couple nomade dans Foukouli (1974), et poursuit son œuvre autobiographique dans Le Portrait ovale (1976), Le Testament amoureux (1981), le journal Les Variations sur les jours et les nuits (1985), J'avais un ami (1987), Les Repentirs du peintre (1993), Le Roman d'une maison (2001), et enfin L'Éclipse (2003), Paru en , son texte, «L’éclipse», qui clôt le cycle autobiographique de son œuvre par le récit de la maladie d’Alzheimer dont souffre sa femme. Paraissent également Les Canards du doute (1979), La Table d'asphalte (1980), La Loi humaine (1983) et Le Huitième Fléau (1989).

Il publie de nombreux romans, dans lesquels il semble poursuivre une véritable poétique du désastre, La Traversée des Monts Noirs (1992), La Cité Potemkine (1999) ou encore L'origine du monde (2000, éditions Acte Sud).

En 2004 il publie un recueil de nouvelles drolatiques intitulé Les Voluptés de la déveine, qui prend pour héros l’un des personnages de son roman L’origine du monde, l’inénarrable commissaire Quevedo flanqué de son chien doué de parole, M. Bull.

Il écrit aussi de la poésie, avec Double Stance des amants (1995), Élégies à Lula (1999), et des essais comme La Folie Tintoretto (1994), ou La Femme dérobée (2005).

En , il publie Ultime amour, ainsi intitulé « car la vie, pour moi, n’a été et n’est qu’Amour jusqu’à la Fin », dans lequel il parle ouvertement des personnes ayant très largement profité de lui pendant la maladie d’Alzheimer de Lula, en usant de sa faiblesse et ses souffrances pour escroquer littéralement le couple en détresse. Il évoque ensuite la paix retrouvée grâce à la rencontre de Marie-José Nat. Serge Rezvani annonce que cet ouvrage est son ultime livre, « point final à la longue exploration de la première personne du singulier ».

Serge Rezvani aura consacré l'essentiel de son temps au roman et au théâtre, en renouant de temps en temps avec la peinture et la chanson.

Bibliographie

Romans, récits et œuvres autobiographiques

  • Les Années-lumière, Paris, Flammarion, (réimpr. 1972 (Éd. le Livre de poche), 1986 (Éd. Seuil, Collection « Points »)), 445 p.
  • Les Années Lula, Paris, Flammarion, (réimpr. 1973 (Éd. le Livre de poche), 1987 (Éd. Seuil, Collection « Points »)), 420 p.
  • Les Américanoïaques, Paris, C. Bourgois, (réimpr. 1972 (collection « 10-18 »), 2000 (Éd. de la Mauvaise graine)), 137 p. (ISBN 2-9514990-4-3, présentation en ligne)
  • Coma, Paris, C. Bourgois, (réimpr. 1975 (collection « 10-18 »)), 157 p.
  • La Voie de l'Amérique, Paris, C. Bourgois, (réimpr. 1973 (coll. « 10-18 »)), 483 p.
  • Mille aujourd'hui, Paris, Stock, (réimpr. 1976 (éd. le Livre de poche)), 453 p.
  • Feu : roman, Paris, Stock, (réimpr. 1978 (éd. le Livre de poche)), 344 p. (ISBN 2-234-00639-2)
  • Fokouli, Paris, Stock, , 425 p. (ISBN 2-234-00166-8)
  • Le Portrait ovale, Paris, Gallimard, , 174 p. (ISBN 2-07-029392-0)
  • Le Canard du doute, Paris, Stock, (réimpr. 1980 (Éd. Rombaldi), 1988 (coll. « 10-18 »)), 279 p. (ISBN 2-234-01000-4)
  • Le voyage d'hiver, Hachette, coll. « Saisons », , In-12 agrafé (tirage unique à 1000 exemplaires n° hors commerce sur vergé)
  • Divagation sentimentale dans les Maures, Paris, Hachette, (réimpr. 2001 (dessins de Serge Rezvani, éd. Actes sud)), 113 p. (ISBN 2-85108-228-0)
  • La Table d'asphalte, récits, Paris, Ramsay, coll. « Domaine romanesque », , 238 p. (ISBN 2-85956-136-6)
  • Le Testament amoureux, Paris, Stock, (réimpr. 1984 (éd. Seuil, coll. « Points »)), 547 p. (ISBN 2-234-01499-9)
  • La Loi humaine : roman, Paris, Seuil, , 292 p. (ISBN 2-02-006544-4)
  • Variations sur les jours et les nuits, journal, Paris, Seuil, , 399 p. (ISBN 2-02-008601-8)
  • La nuit transfigurée, Paris, Seuil, (réimpr. 1993 (éd. Gallimard, coll. « Folio »)), 293 p. (ISBN 2-02-009154-2)
  • J'avais un ami, Paris, C. Bourgois, (réimpr. 1991 (collection « 10-18 »)), 152 p. (ISBN 2-267-00511-5)
  • Le 8e fléau : roman, Paris, Julliard, , 169 p. (ISBN 2-260-00636-1)
  • Phénix : roman, Paris, Gallimard, (réimpr. 1994 (éd. Actes Sud, coll. « Babel »)), 165 p. (ISBN 2-07-072084-5)
  • L'anti-portrait ovale, Paris, Deyrolle, , 64 p. (ISBN 2-908487-10-1)
  • La traversée des Monts Noirs, en supplément au Rêve de d'Alembert, Paris, Stock, (réimpr. 1995 éd. le Livre de poche, puis 2011 éd. Les Belles Lettres (collection L’Exception)), 394 p. (ISBN 2-234-02482-X)
  • Les repentirs du peintre, Paris, Stock, , 257 p. (ISBN 2-234-02610-5)
  • L'énigme : roman, Arles, Actes Sud, (réimpr. 2003 (coll. « Babel »)), 233 p. (ISBN 2-7427-0588-0)
  • Fous d'échecs, Arles, Actes Sud, coll. « Domaine français », , 270 p. (ISBN 2-7427-1030-2)
  • La cité Potemkine ou Les géométries de Dieu, Arles, Actes Sud, coll. « Domaine français », , 449 p. (ISBN 2-7427-1846-X)
  • Un fait divers esthétique : roman, Arles, Actes Sud, , 250 p. (ISBN 2-7427-2162-2)
  • L'origine du monde, pour une ultime histoire de l'art à propos du « cas Bergamme », Arles, Actes Sud, coll. « Domaine français », (réimpr. 2002 (coll. « Babel »)), 402 p. (ISBN 2-7427-2878-3)
  • Le vol du feu, Arles, Actes Sud, coll. « Babel », , 525 p. (ISBN 2-7427-2550-4)
  • Le roman d'une maison, Arles, Actes Sud, coll. « Archives privées », , 157 p. (ISBN 2-7427-3314-0)
  • L'amour en face, ciné-roman, Arles, Actes Sud, coll. « Domaine français », (réimpr. 2005 (Éd. J'ai lu)), 251 p. (ISBN 2-7427-3928-9)
  • L'éclipse, Arles, Actes Sud, (réimpr. 2007 coll. « Babel »), 174 p. (ISBN 2-7427-4352-9)
  • Venise qui bouge, Arles, Actes Sud, , 122 p. (ISBN 2-7427-5333-8)
  • Les voluptés de la déveine, nouvelles drolatiques, Arles, Actes Sud, coll. « Domaine français », , 144 p. (ISBN 2-7427-4759-1)
  • Le magicien ou L'ultime voyage initiatique, Arles, Actes Sud, coll. « Domaine français », , 249 p. (ISBN 2-7427-6263-9)
  • Au bonheur des sphères : récit, Arles, Actes Sud, , 60 p. (ISBN 2-7427-6551-4)
  • Le dresseur : roman, Paris, Le Cherche Midi, , 300 p. (ISBN 978-2-7491-1230-5)
  • Ultime amour, Paris, Les Belles Lettres, coll. « L’Exception », , 160 p., 21x15cm (ISBN 978-2-251-44430-7)
  • Vers les confins, Paris, Les Belles Lettres, coll. « L’Exception », , 392 p., 21x15cm (ISBN 978-2-251-44484-0)
  • Le corps d'Hélène, Paris, Les Belles Lettres, , 160 p., 21x15cm (ISBN 978-2-251-44538-0)
  • Le tourbillon de ma vie : Entretiens avec Michel Martin-Roland, Paris, Écriture, coll. « Entretiens », , 250 p., 23x14cm (ISBN 978-2-35905-204-6)
  • Histoire masquée, Paris, Les Belles Lettres, coll. « L'Exception », , 240 p., 15x21cm (ISBN 978-2-251-44834-3)
  • Beauté j'écris ton nom, Paris, Les Belles Lettres, , 216 p.
  • Moi, Artemisia !, Paris, Les Belles Lettres, , 88 p.

Théâtre

  • Théâtre (Body - L'Immobile : Le Cerveau), Paris, C. bourgois, , 269 p.
  • Le Rémora, pièce en 2 actes, Paris, Stock, coll. « Théâtre ouvert », , 114 p.
  • Capitaine Schelle, capitaine Eçço, Paris, Stock, coll. « Théâtre ouvert », (réimpr. 1972), 215 p.
  • Le camp du drap d'or, Paris, Stock, coll. « Théâtre ouvert », , 171 p.
  • La Colonie, Paris, Stock, coll. « Théâtre ouvert », , 121 p. (ISBN 2-234-00072-6)
  • Le Palais d'hiver, Paris, C. Bourgois, , 95 p.
  • La Mante polaire, Paris, C. Bourgois, , 116 p. (ISBN 2-267-00079-2)
  • La guerre des salamandres (non publié seul)
  • Les Faucons à la saison des amours, Arles, Actes Sud-Papiers, , 62 p. (ISBN 2-86943-263-1)
  • Jusqu'à la prochaine nuit suivi de Na, Paris, Actes Sud-Papiers, , 47 p. (ISBN 2-86943-234-8)
  • La glycine, Paris, Actes Sud-Papiers, coll. « Théâtre », , 74 p. (ISBN 2-86943-307-7)
  • Décor, néant suivi de Les enfants de la nuit, Arles, Actes Sud-Papiers, , 71 p. (ISBN 2-86943-370-0)
  • Isola Piccola, Arles, Actes Sud-Papiers, , 115 p. (ISBN 2-86943-384-0)
  • Théâtre complet. 1, Arles, Actes Sud, , 346 p. (ISBN 2-7427-0202-4)
  • Théâtre complet. 2, Arles, Actes Sud, , 316 p. (ISBN 2-7427-2012-X)

Essais

  • La folie Tintoretto, Paris, Stock, coll. « Échanges », , 236 p. (ISBN 2-234-04360-3)
  • Processus, Paris, Jannink, , 48 p., 125 × 210 mm (ISBN 2-902462-30-1)
  • Théâtre, dernier refuge de l'imprévisible poétique, Arles, Actes Sud-Papiers, coll. « Apprendre », , 181 p. (ISBN 2-7427-2741-8)
  • La femme dérobée, de l'inutilité du vêtement, Arles, Actes Sud, , 180 p. (ISBN 2-7427-5680-9)

Participation à l'ouvrage collectif :

  • Ce qu'ils font est juste - Ils mettent la solidarité et l'hospitalité à l'honneur, Don Quichotte, , 336 p. (ISBN 978-2-35949-627-7)

Il publia de nombreux livres et articles sur l'histoire de l'art, ainsi que sur le théâtre.

Poésie

  • Chansons silencieuses, Paris, Union générale d'éditions, coll. « 10-18 », , 188 p. (ISBN 2-264-01172-6)
  • Doubles stances des amants, poèmes, Arles, Actes Sud, , ca 200 (ISBN 2-7427-0553-8)
  • Élégies à Lula, Montolieu, Deyrolle, , 84 p. (ISBN 2-908487-59-4)
  • Chansons silencieuses, Paris, Éditions Philippe Rey, , 352 p. (ISBN 978-2-38482-029-0)

Traductions

  • Traduction en français de Platonov, la première pièce de théâtre d'Anton Tchekhov, qui porte en germes toute l'œuvre à venir de Tchekhov. Platonov, le fléau de l’absence de père, texte français et préface de Serge Rezvani, Actes Sud, collection « Babel », 2003.
  • Traduction de l'auteur iranien Khayyam's Rubayyat.

Beaux livres

  • Pour une philosophie du jardin, éditions Tohu-Bohu, , (ISBN 2376220890)
  • Amour-Humour, éditions Philippe Rey, , (ISBN 2848769688)

Discographie

Par lui-même (sous le nom de Rezvani)

À l'initiative de Bertrand Py, Serge Rezvani a enregistré une Intégrale de ses chansons en 6 CD chez Actes Sud (2004-2008), accompagné par Amaury Canovas-Filliard à la guitare, et illustrées de ses peintures. Voici le texte de présentation du distributeur Naïve à la sortie du premier volume :

Depuis l'enregistrement de cette Intégrale, Serge Rezvani a écrit quelques autres chansons, notamment la très émouvante Je suis d'un autre monde.

Interprétations par d'autres chanteurs

1963 : Jeanne Moreau interprète la chanson Embrasse-moi, tirée de la bande originale du film Peau de banane de Marcel Ophüls

1965 : Anna Karina chante Jamais je ne t'ai dit que je t'aimerai toujours et Ma ligne de chance pour le film Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard (Emarcy-Universal)

2000 : Mona Heftre, Tantôt rouge, tantôt bleu, Le Chant du Monde (Grand Prix de l’académie Charles-Cros et de l'Adami)

2000 : Anna Karina, Une Histoire d'amour (Rosebud-Universal), sur lequel figure Jamais je ne t'ai dit que je t'aimerai toujours en duo avec Philippe Katerine

2001 : La chanson L'homme d'amour, interprétée par Jeanne Moreau, figure dans le téléfilm Lisa (Pierre Grimblat)

2003 : Rezvani a également écrit les chansons du film Rien, voilà l'ordre de Jacques Baratier

2004 : Mona Heftre, album Embrasse-moi (enregistrement en concert avec accompagnement piano, contrebasse et accordéon, Le Chant du Monde)

2012 : Z'elle : album autoproduit Je te plumtoterai,.

Reprises du Tourbillon de la vie

  • Vanessa Paradis, maîtresse de cérémonie du 48e Festival de Cannes en 1995, fait un beau clin d'œil en hommage à Jeanne Moreau, en reprenant Le Tourbillon (accompagnée par Jean-Félix Lalanne à la guitare).
  • Étienne Daho
  • Lieutenant Nicholson a invité Serge Rezvani sur son album Hôtel De Sers (2009, Sony-BMG), sur lequel Serge chante La Valse des poupées (texte écrit sur l'air du Tourbillon de la vie).
  • Les Croquants
  • Le groupe Le Minimum
  • La Patère rose
  • Les chanteurs canadiens Robyn Carrigan et Ron Samworth
  • Lambert Wilson
  • Big Yum Yum (Fabio Viscogliosi)
  • Patrick Jean (enregistrement en concert en 2002).
  • En 2010, la mélodie du Tourbillon est utilisée pour une publicité de la marque Vichy Célestins, sur d'autres paroles.

Autres interprètes de chansons de Serge Rezvani

  • Francesca Solleville
  • Marianne Feld : Pericoloso (1971)
  • Cora Vaucaire
  • Henri Serre
  • Ignatus
  • Brindille, dans son album Le Cordon de soie (2011)
  • Yves Simon cite Serge Rezvani dans sa chanson Mille aujourd'hui (album Raconte-toi, 1975) : « Dans cette ville qui s'appelle aujourd'hui, je trimbale un livre de Rezvani. »
  • « Moitié Russe, moitié Iranien, je suis un exilé depuis toujours. »
  • « Toute magie se multiplie quasiment à l'infini par la retransmission orale. Les monuments des dieux se sont bâtis avec la langue. » (Le Testament amoureux, 1981).
  • « Gutenberg, en inventant le livre, a brisé l’œuvre de l'oralité. » (La Traversée des Monts Noirs, 1992)
  • « En ne livrant dans mes livres que des réponses incomplètes, je fais appel à l’autre, au lecteur. Je parie sur sa liberté. »
  • « Les années heureuses sont des années sauvées. De même sont irréversibles les années malheureuses de l’enfance. On les transporte avec soi jusqu’à la fin. Elles vous ont marqué du signe plus ou du signe moins. » (Variations sur les jours et les nuits, 1985).
  • « Que d'hommes avant nous n'ont-ils rêvé d'arracher l'histoire à sa lourde fatalité du sacrifice. »
  • « Il n'y a pas de menteurs, mais des gens avides d'illusion. » (Le Testament amoureux, 1981).
  • « Mes chansons sont comme mon journal intime : elles avancent avec ma vie, elles en suivent le cours. »
  • « Mes chansons ne m'appartiennent presque plus. » (2007).

Serge Revzani a reçu les diverses récompenses suivantes :

  • en 1982, le prix Mottart de l'Académie française ;
  • en 2000, le grand prix des poètes de la SACEM ;
  • en 2007, la grande médaille de la chanson française ;
  • en 2016, le prix Prince-Louis-de-Polignac.

Thèse

Une thèse a été consacrée au théâtre chez Serge Rezvani.

Un mémoire lui a également été dévolu : Rezvani, troubadour contemporain : quel amour a pu rassembler en une seule femme l'épouse et l'amante, et se répandre sur toute une vie ? par Nathalie Dinsart, mémoire de licence en sciences de la famille et de la sexualité sous la direction de Nathalie Frogneux, professeur de philosophie, défendu le 29 août 2007 à l'université catholique de Louvain (Belgique).

Documentaires consacrés à Serge Rezvani

  • 2004 : L'énigme Rezvani , documentaire réalisé par Gloria Campana (65 minutes, produit par MC4 Production avec la participation de la SACEM).
  • 2006 : Vie privée, vie publique. Le couple Serge Rezvani et Marie-José Nat sont les invités au cours de l'une des émissions télévisées présentée par Mireille Dumas.
  • 2008 : Serge Rezvani, peintre, auteur-compositeur, écrivain, documentaire réalisé par Gilles Nadeau (Auteur et producteur Mei Chen Chalais, dans la série Hommes de passion, 52 minutes).
  • 2009 : Ni trop tôt, ni trop tard, entretien avec Marie-José Nat et Serge Rezvani, réalisé par le journaliste et critique Jean-Jacques Bernard (54 minutes, disponible en DVD).
  • 2011 : Ni trop tôt, ni trop tard, portrait croisé de Marie-José Nat et de Serge Rezvani, suivi d'un entretien durant l'émission Orizonti présentée par Thomas Brunelli et diffusée sur France 3 Corse le .
  • En outre, en 2005 Serge Rezvani a participé au film court-métrage Photo de famille réalisé par Thierry Harcourt en tant qu'acteur, aux côtés de Alexandra Stewart, Jean-Marie Galey et François Feroleto, ainsi que pour la musique (production déléguée Movie DA Productions, 17 minutes).

Articles connexes

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-arts :
    • AGORHA
    • Artists of the World Online
    • Bénézit
    • Delarge
    • Museum of Modern Art
    • MutualArt
    • RKDartists
    • Union List of Artist Names
  • Ressources relatives à l'audiovisuel :
    • AllMovie
    • Allociné
    • IMDb
  • Ressources relatives au spectacle :
    • Archives suisses des arts de la scène
    • Les Archives du spectacle
  • Ressource relative à plusieurs domaines :
    • Radio France
  • Ressource relative à la musique :
    • MusicBrainz
  • Rezvani interprète, interview par RFI
  • Le questionnaire de la chouette, sur le blog des éditions Les Belles lettres,

Notes

Références

  • Portail de la peinture
  • Portail de la littérature française
  • Portail du théâtre
  • Portail de la musique

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Source : Article Serge Rezvani de Wikipédia

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